De toutes les belles, elle était la plus belle
Sans fard, sans truc, naturelle
Et nul miroir n’avait besoin de lui dire
De toute façon, ça l’aurait bien fait rire
Belle, sans se faire remarquer
Belle, pour qui sait regarder
Belle, de la vraie beauté
De la terre, de l’eau, de l’été
Mais un jour, un caprice
Lui passa par la tête
Et elle s’en fit une nouvelle
Avec des bouclettes
Et elle ne fut plus, ainsi
La plus belle d’entre les belles
Belle, sans se faire remarquer
Belle, pour qui sait regarder
Belle, de la vraie beauté
De la terre, de l’eau, de l’été
“Hé ! Te voilà au second rang maintenant”
Lui dit le miroir qui ne savait mentir
Car il gardait encore et pour longtemps
L’image de la première en son souvenir
Ah ! Si maintenant les miroirs
Se mettent à avoir de la mémoire !
© 2011 Jean-Marc Lagniel
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