Tous les enfants Ont toujours deux parents Depuis la nuit des temps c’est ainsi Un homme et une femme Qui partagent leurs âmes Pour offrir leur amour à la vie Parfois glisse un grain d’sable Il était plus fort Lucie n’a pas eu le choix On l’a trouvée nue Prostrée en plein désarroi Elle a longtemps pleuré Des larmes de grenat Quand son petit est né il a porté sa croix Combien d’enfants ne disent pas maman-papa Tous les enfants Sont beaux quand leurs parents Leur racontent des contes le soir Ça les aide à dormir Du rêve et des sourires Une voix qui construit leur histoire Parfois triste est la fable À Bamako, seul Moussa vit dans son chagrin C’est le sida, qui En a fait un orphelin Il n’a plus de racines Il doit grandir pourtant Il s’accroche à sa sœur, un frère ou un parrain Combien d’enfants ne crient jamais papa-maman Tous les parents Prient pour que leurs enfants Aient toujours le meilleur sans malheur Bien sûr c’est un cliché Mais peut-on empêcher Un espoir d’exister dans les cœurs Souvent s'immisce un diable Dans le bruit du monde Tous les jours des innocents Tombent sous des bombes Folies de feu et de sang Mais les gamins qui restent On ne les compte pas Marie, Sarah, Youssef, Élise, Abdel, Vincent Combien d’enfants ne disent plus maman-papa Combien d’enfants Ne disent jamais Papa, Maman
Le texte est poignant…
De plus, et bien malheureusement, c’est une vérité générale.
En tout cas, bravo pour ce texte.
Merci