À quoi ça sert de se dire amis
Si c’est pour s’aimer en chiens de faïence
Quand les coups durs traversent la vie
Il n’y a plus à compter les distances
Quel que soit le nombre de kilomètres
Quand on veut franchir les murs
Il y’a toujours un train, une voiture
Mais surtout pas de peut-être
Je suis venu pour toi
Je suis venu pour toi aussi
Je suis venu pour vous
Une petite blague et ça redémarre
Comme on dit ça nous rappelle le bon temps
Un coup de gnôle et un bon cigare
C’est pas souvent mais là c’est le moment
Le ventre rempli, les têtes se vident
Pour parler de tout, de rien
Parler, parler, au moins, ça fait du bien
Mais la nuit devient humide
Qu’importe l’heure et la fatigue
Avant que l’avenir s’efface
Un peu d’amour parfois ça guide
Au moins on se regarde en face
Je suis venu pour toi
Je suis venu pour toi aussi
Je suis venu pour vous
À quoi ça sert de rester cloîtré
Chez soi pendant que le temps se défile
Quand on dit «les amis c’est sacré»
Fermer les yeux, c’est petit ou débile
Il ne faudrait surtout rien oublier
Hier, on jouait aux fêtards
Les boîtes, les filles, le flipper, le billard
Qu’est-ce qu’on a pu rigoler
Je suis venu pour toi
Je suis venu pour toi aussi
Je suis venu pour vous
Il ne faudrait surtout rien regretter
Demain il sera trop tard
Allez, viens, on part en virée ce soir
On n’a pas fini de rigoler
© 2013 Jean-Marc Lagniel
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