Quand les copains me racontent Leurs histoires de drague subtile De conquête d’un soir Je me demande un peu Ce qui leur passe par la braguette Pour s’enflammer dès que Un trait de Rimmel se jette Sous leur yeux C’est peut-être l’instinct Destiné à sauver la planète Celui de la reproduction Qui les pousse aux conquêtes Aux découvertes, aux inventions Qui par le bout du nez les mène Tout comme un Christophe Colomb Ou un André Citroën Les garçons sont des tractions Ils ont le moteur à l’avant Les filles sont des propulsions C’est leur derrière qui fait le printemps Mais moi ça ne me fait pas Cet effet-là je ne sais pas pourquoi Même si je suis sensible Aux rondeurs féminines Ce n’est pas une faim en moi Pour apprécier le charme D’une gentille dame J’aime aussi croquer son âme À tous ces Pinocchio Qui n’ont pas que le nez Qui s’allonge illico Pour la moindre Dulcinée Qui savent si bien mentir Pour assouvir leur désir Je leur dit juste bravo, mais Ce sera sans moi merci Pourtant je suis bien un homme Pas besoin de vous le prouver Même si je n’ai pas les hormones Pour ne penser qu’à... ça Les garçons sont des tractions Ils ont le moteur à l’avant Les filles sont des propulsions C’est leur derrière qui fait le printemps Mais ma demande ultime, les copains Ce sur quoi je veux terminer Ce n’est qu’un détail infime, c’est certain C’est juste de me ficher la paix Et de me respecter
Très très bien écrit bravo
Merci beaucoup Robert ! 😉