J’étais bien en peine
Assis sous un chêne
Quand vint une dame
Je fus sous le charme
Sous un saule pleureur
Là j’ouvris mon cœur
Derrière un sapin
Je lui pris la main
Non nous ne sommes pas de bois
Alors pourquoi, pourquoi pas
Si l’on prenait tous deux racine
Pour que s’unissent nos résines
C’est tout votre être qui me branche
Revoyons-nous dimanche
Puis vint le printemps
Les cerisiers blancs
Les doutes s’achèvent
Quand monte la sève
Là on a croqué
Le fruit du pommier
Deux cœurs enlacés
Sur un tronc gravés
Nous étions faits du même bois
Qui se brûle en feu de joie
Et l’on a pris tous deux racine
Se sont réunies nos résines
Ensemble sur la même branche
Mon Dieu les beaux dimanches
Et c’est ainsi qu’en toute logique
Poussa notre arbre généalogique
D’abord Églantine
Fut l’enfant divine
Puis vint Olivier
L’enfant désiré
Mais pour un troisième
Là j’ai dit on freine
Déjà deux marmots
C’est bien du boulot
Je n’avais pas la langue de bois
Est-ce ça qui n’lui plut pas
La fin de la fable
Est bien mise-érable
Car tel un prunier
Mon cœur fut secoué
D’apprendre et j’en tremble
Que j’étais trompé
Dès lors être ensemble
Fut un peu plié
Nous avons coupé nos racines
Dans ces cas-là, on se résigne
Comme deux prises qui se débranchent
Adieu les beaux dimanches
- musical -
J’étais bien en peine
Assis sous un chêne
Quand vint une dame
Je fus sous le charme
© 2020 Jean-Marc Lagniel
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