L’arbre ne fera plus d’ombre sur leur terrasse Ses feuilles ne boucheront jamais leurs gouttières Il n’était peut-être pas encore centenaire Mais sûr il n’avait pas l’âge qu’on le terrasse Depuis le temps que ce chêne dans mon espace S’enchaînait à mes semaines été comme hiver Je le trouvais fort et beau presque à être fier Aujourd’hui je vois sa souche et mon sang se glace Chêne, ô mon chêne Combien de temps as-tu vécu Chêne, ô mon chêne Avant que d’être abattu Un matin ils se sont pris pour des bûcherons Je n’avais pas vu venir la mauvaise affaire Lorsqu’ils l’ont anéanti, l’ont mis branches à terre Depuis il y a ce vide à mon horizon À vous mes bien chers voisins, là je dois vous dire Vous m’avez mis un couteau au cœur de la vie Si vous ne vouliez pas d’ombre’ juste en plein midi Là au soleil c’est certain, vous pourrez vous cuire Chêne, ô mon chêne Combien de temps as-tu vécu Chêne, ô mon chêne Avant que d’être abattu Mon arbre je l’ai gardé pour la cheminée Encore il pourra donner un peu de chaleur Même s’il va réchauffer au fond ma rancœur De ne plus jamais le voir en bas culminer Chêne, ô mon chêne Combien de temps as-tu vécu Chêne, ô mon chêne Avant que d’être abattu Chêne, ô mon chêne Combien de temps as-tu vécu Chêne, ô mon chêne Avant que tu ne sois abattu
© 2022 Jean-Marc Lagniel
Les derniers témoignages