Quand tu auras cent ans
J’en aurai cent-neuf
Tous nos petits enfants
Seront le sang neuf
Pour sûr je s’e’rai sourd comme un pot
Toi tu ne verras plus très bien
Mais le soir dans l’même verre à eau
Nos brosses à dents se feront des câlins
Nous suivrons notre chemin
Fidèlement nous irons
Dans les paumes de nos mains
Nos rides s’imbriqueront
Nous f’rons attention à ne pas
Nous casser nos cols du fémur
Et comme c’est meilleur, on prendra
Nos gélules avec de la confiture
Même nous aurons un vieux chien
Compagnon de tous les instants
Gentil, il n’dira jamais rien
Même quand on l’accusera d’un vent
Nous suivrons notre chemin
Fidèlement nous irons
Dans les paumes de nos mains
Nos rides s’imbriqueront
Un lopin de terre qui se meurt
Une tombe en pierre pour les fleurs
On finit par s’y faire
Au déambulateur
Nous suivrons notre chemin
Fidèlement nous irons
Dans les paumes de nos mains
Nos rides s’imbriqueront
Nous suivrons notre chemin
Fidèlement nous irons
Dans les paumes de nos mains
Nos rides s’imbriqueront
Tous nos petits enfants
Serons le sang neuf
J’en aurai cent-neuf
Quand tu auras cent ans
© 2024 Jean-Marc Lagniel
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