Perdu dans le cœur de la brousse
Noyé dans la chaleur et la poussière
Un vieux singe à la barbe rousse
M’a indiqué le chemin de la rivière
La soif me brûlait la gorge
Mais un hippopotame qui pataugeait là
Tout en suçant ses sucres d’orge
M’a dit : “Cette eau est mauvaise, n’en bois pas !”
Un éléphant, passant, nonchalant,
M’a porté dans le creux de sa trompe
Jusqu’à un étang clair et flamboyant
Des brillances du jour qui s’estompe
Et nous avons bu ensemble
Côte à côte, doucement,
Cette eau pure qui ressemble
Aux plus beaux rêves d’un enfant
© 2011 Jean-Marc Lagniel
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