La nuit je m’envole
J’écarte un peu les bras
Je pousse sur les jambes
Et je monte dans les airs
Le premier mètre à la verticale
Est le plus difficile
Mon corps doit s’extirper
D’une zone collante qui le freine
Puis, comme une bulle d’air
Atteignant la surface de l’eau
La brusque réalité éclate
Plus je monte, plus je suis léger
Une fois les fils électriques dépassés
Je n’ai plus de crainte
Il fait nuit
Je me sens bien
Un mouvement de bras
L’air me porte
À toute vitesse
Frôlant mes amis les arbres
M’y reposant parfois
Bercé par une douce fraîcheur
La nuit je suis invisible
La nuit je m’envole
© 2025 Jean-Marc Lagniel
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