Moi, le rap, je suis tombé dedans quand j’ai grandi
Ça m’a pris dans les tripes et c’est monté petit à petit
C’est le beat et les mots qui ont fait battre mon coeur
Ça a été comme une porte qui s’ouvrait à l’intérieur
Pour faire entrer et sortir toutes les douleurs
Pour parler sans blâme ni honte du malheur
Pour pouvoir mélanger les sons, les langues et les couleurs
Allez, j’ose le dire, pour voir aussi un bout de bonheur
Avant j’étais raplapla mais le rap m’a rapicolé
J’étais comme un rapin, perdu, paumé, de partout rapiécé
J’aimais pas les rapaces et je ne voulais pas rapiner
Avec des amis rapides en pensées on s’est rapprochés
Et c’est la zik qui nous a rapatriés à la vie
Maintenant on voit tout in blue comme dans une rhapsodie
Ça change les rapports on peut s’accrocher aux rappointis
On a le raptus imaginaire et le plaisir en rappel de cuti
Mais toi, le rap, qu’est-ce que tu en connais vraiment au fond
Le rap, c’est comme les voitures, y’a plein de concessions
Y’a des petites et des grosses, des belles et des poubelles
Des originales et des banales, des cotées, des copies
Celles qui mettent le feu à la route, là, tu kiffes devant
Et celles qui te donnent envie de vomir si tu montes dedans
Tu vois, les bagnoles, il y en a pour tous les sous et les goûts
Pour le rap c’est pareil, il y en a pour toutes les oreilles
Et puis il y a aussi et surtout les conducteurs
Ah-ah, parlons-en de ceux qui ont le permis de se croire
Tout permis, de frimer, d’affranchir les lignes sans histoire
De rouler en excès d’ivresse en pensant être à l’honneur
Tout ça pour emballer-déballer des poufs à l’arrière
Le genre de meufs qui ont leur QI dans le soutif et le derrière
Qui vénèrent les insultes et qui se traînent plus bas que terre
Mais dans le regard du vrai rappeur on n’y voit rien de vulgaire
Pour nous, le rap c’est à l’oppose et c’est autre chose
On est là pour s’aider à plaider nos idées en osmose
Tous égaux, que l’on soit beur, yellow, black ou rose
On est un groupe-uni où chacun scande ses mots et ose
Avec brio, comme des gringos et des poulbots maestros
Issus de la société on vient tous de tout en haut
Même si c’est plus souvent d’une tour que d’un château
Car nous, le rap, c’est le pur le vrai qu’on a dans la peau
J’ai planté mon drapeau dans la peau du rap
© 2014 Jean-Marc Lagniel
bonjour j’ai fait un morceaux sur ce texte je vous envoie
le resultat final si vous le voulais
superbe texte que j’ai bien aimer
musicalement tiseb sincerité
Merci Tiseb, ok pour écouter le résultat ! à +, Jean-Marc
Rap