Je n’en veux pas De la misère, de la colère Je n’en veux pas De l’obsession de la tristesse Je n’en veux pas Ni à mon père ni à ma mère Je n’en veux pas Même à mes affres et mes faiblesses Je n’en veux pas À ces mains qui m’ont trop fessé Pour mes hardiesses infantiles Je n’en veux pas À mon frère qui m’a étranglé Dans son arrogance puérile Mais j’en veux à tous ceux qui trichent Alors qu’ils se voudraient élus Représentants d’un peuple chiche Qui en a marre des trous du cul J’en veux juste à tous ceux qui crachent Dans la soupe qu’ils font en cuisine Pendant que des ongles s’arrachent En turbinant dans les usines Je n’en veux pas À ce Bobby qui m’a dupé J’lui en veux pas Chacun sa croix et son éthique Je n’en veux pas À la première’ qui m’a blessé Je n’en veux pas Du ressassé, du nostalgique Je n’en veux pas Au déserteur, à l’assassin Au monde entier, à mes aïeux Je n’en veux pas À la Camarde ou au destin Ni à Judas ni au Bon Dieu Mais j’en veux à tous ceux qui trichent Alors qu’ils se voudraient élus Représentants d’un peuple chiche Qui en a marre des trous du cul J’en veux juste à tous ceux qui crachent Dans la soupe qu’ils font en cuisine Pendant que des ongles s’arrachent En turbinant dans les usines Je ne veux que ce que la vie m’enseigne Un parcours juste pour que la joie règne
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