Je ne parle pas des petites gens Qui surveillent de près leur argent Ce n’est pas eux qui gagnent le moins Mais s’ils dépensent, c’est sans témoin Tout passe dans leurs petits plaisirs Le primordial, ça va sans dire Quand on trime pour la société C’est normal qu’on s’paye en premier Il y a toujours une bonne raison De ne pas lâcher son pognon Je ne parle que des généreux Ceux qui donnent en ouvrant les yeux Ceux-là ont le cœur tout en haut En lieu et place de leur cerveau Même en fins de mois difficiles Tant pis s’ils n’ont plus une bille Y’a encore un’ pt’ite pièce qui traîne Pour soutenir la cause qu’ils aiment Il n’y a jamais de bonne raison Pour avoir envie de dire non Je ne parle pas des radins Ni de leurs poches pleines d’oursins Qu’ils ne croient pas qu’je sois sadique Au point que j’aim’rais qu’ils se piquent Chacun voit midi à son porte- Monnaie, la raison est plus forte Libre à chaque humain de donner Sa main, son sang ou ses deniers Être toujours un p’tit peu juste C’est la tristesse de l’Auguste Alors je parle des généreux Les riches, les pauvres, les bienheureux Ceux qui ne pleurent pas la misère Qu’ils n’emporteront pas sous terre Dans sa grande générosité La nature leur a octroyé Cette grâce qui est sans retour D’offrir leurs biens comme de l’amour Il y a toujours une belle façon D’être généreux sans raison
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