Tout petit j’ai découvert Qu’il pouvait y’avoir sur Terre Des anacoluthes, anthropophages Gredins, moules à gaufres, amphitryons Des bachi-bouzouks, des soulographes Des bougres d'extrait de cornichon Bien souvent j’me demandais À quoi donc ça ressemblait Les crétins des Alpes, les autocrates Les hydrocarbures et les emplâtres Les protozoaires, les va-nu-pieds Les cloportes, les chouettes mal empaillées Mais quoi qu’il en soit une’ chose était sûre Mille millions de mille milliards de mille sabords Y’avait un capitaine à bord Mille milliards de mille millions de mille sabords Tonnerre’ de Brest qu’il était fort Mille millions de mille milliards de mille sabords C’était un capitaine ad hoc Mille milliards de mille millions de mille sabords Et lui, c’est sûr on l’aimait fort J’ai grandi, j’ai voyagé Pour de vrai j’en ai croisé Des jocrisses, des bougre’s d'olibrius Des bidules, bibe’lots, diplodocus Des marins d'eau douce, des pyrophores Rhizopodes, pantoufles et doryphores Aujourd’hui, triste constat Plus je vis et plus j’en vois Des cloches à fromage et des pignoufs Des topinambours, oryctéropes Des macrocéphales, des boit-sans-soif Des jus de réglisse, des gyroscopes Le pire’ dans tout ça, c’est de voir qu’en plus Mille millions de mille milliards de mille sabords Y’a plus de capitaine à bord Mille milliards de mille millions de mille sabords On y va droit dans le décor Mille millions de mille milliards de mille sabords Y’a que des capitaines en toc Mille milliards de mille millions de mille sabords Et là, pour sûr on perd le Nord - musical - Mille millions de mille milliards de mille sabords Y’avait un capitaine à bord Mille milliards de mille millions de mille sabords Tonnerre’ de Brest qu’il était fort Mille millions de mille milliards de mille sabords C’était un capitaine ad hoc Mille milliards de mille millions de mille sabords Et lui, au moins, on l’aimait fort
© 2020 Jean-Marc Lagniel
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