Composé et interprété par Philippe Tessier https://www.philippe-tessier.com
Dans ces regards anxieux Où l’on croise la nuit Sur ces grands fronts plissés De pensées assombries Dans ces corps disloqués Sans armes et sans armure On sent le vent glacé Qui érode et torture Chez les artistes on aime Les blessures Ça rend sûrement les siennes Un peu moins dures Ça ouvre des persiennes Entre les murs Chez les artistes on aime La fêlure Dans ces gestes insouciants Aux allures malhabiles Où transparaît l’enfant Perdu dans la grande ville Dans ces mots susurrés Parfois à peine audibles Il y a tant de vérité Que tout devient possible C’est un artiste on aime Ses blessures Ça rend surement les siennes Un peu moins dures Elles mettent dans nos veines Une ouverture Chez les artistes on aime La fêlure Oui mais où va tout ce sang Qui coule à perte de voix Faut-il avaler tout ça Qu’à peine ce que l’on entend Qu’à peine ce que l’on voit Si l’on en regarde le fond Est-ce bien là une raison Pour que l’on adhère à tout va Ne vaudrait-il pas mieux Encenser l’orgueilleux Celui qui fait bonne figure Qui ne parle que du futur Sans ratures Sans bavures Chez les artistes on aime Les blessures Ça rend sûrement les siennes Un peu moins dures Ça ouvre des persiennes Entre les murs Chez les artistes on aime La fêlure
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