Qui a conscience du scarabée qui roule Sa boule de bouse dans le désert de Gobi Qui a conscience de l’exocet qui s’envole Sur les embruns des vagues du Pacifique Qui a conscience de la fougère’ qui se balance Au gré du vent à l’ombre des chênes centenaires Qui a conscience du coquillage qui s’est incrusté Pour l’éternité dans le cœur d’une pierre Sur la planète Là où l’on naît Il y a la vie Il y a la vie Sur la planète Là où l’on est Il y a la vie Il y a la vie Qui a conscience de son voisin qui traîne Sa solitude à la petite semaine Qui a conscience de l’enfant qui ne dit Rien des sévices que chaque jour il subit Qui a conscience du soldat qui a peur Et de son gosse, qui s’endort et qui pleure Qui a conscience du carton qui abrite Un corps humain dont c’est l’unique gîte Sur la planète Là où l’on naît Il y a la vie Il y a la vie Sur la planète Là où l’on est Il y a la vie Il y a la vie C’est la conscience qui éclaire À l’autre bout la planisphère Même si l’on est éphémère On peut toujours être en première En première Sur la planète Là où l’on naît Il y a la vie Il y a la vie Sur la planète Là où l’on est Il y a la vie Il y a la vie
© 2021 Jean-Marc Lagniel
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